D’un point de vue concret, l’ensemble des déchets hospitaliers doivent être traités, car ils constituent l’un des dangers les plus mortels en France. La collecte des DASRI (Déchets d’Activités de Soin à Risque Infectieux) est donc obligatoire. Bien entendu, celle-ci doit être effectuée de façon méthodique afin d’éviter la dispersion des déchets médicaux dans les villes. La plupart des cabinets de Médecine générale collectent leurs DASRI une fois chaque semaine, chaque mois ou chaque trimestre. Dans tous les cas, la mise en place d’une organisation rigoureuse est obligatoire.
Les étapes du cycle de collecte des déchets médicaux en France
1ère étape : le tri sélectif des déchets hospitaliers
Certains déchets liés aux soins de santé peuvent nuire à la santé humaine et à l’environnement. Il s’agit notamment des déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement curatif, préventif ou palliatif, dans le secteur de la médecine humaine et vétérinaire. Les hôpitaux et les établissements de soins doivent donc adopter une approche écoresponsable au plan de la gestion et de la collecte des déchets médicaux. Plus concrètement, il est important de mettre en œuvre un tri sélectif de ces derniers afin de limiter les risques d’infection.
En clair, il faut séparer les DASRI et les déchets recyclables (Bois, papiers, cartons, emballages plastiques, etc.). Il convient de regrouper les déchets dangereux et infectieux dans des sacs plastiques jaunes. Il sera ainsi plus facile de les distinguer des autres. Bien entendu, les objets tranchants, piquants et coupants doivent être placés dans des sacs poubelles DASRI afin de garantir la sécurité du personnel et des personnes.
Les collectivités locales ont aussi leur rôle à jouer dans la collecte des déchets liés aux soins. Inutile de rappeler que les déchets contaminés par du sang et d’autres liquides corporels (Seringues, lames, compresses, etc.) peuvent transmettre des maladies mortelles comme le SIDA. Il faut donc éviter de les jeter n’importe où. Chacun doit prendre conscience des dangers qu’ils représentent. De ce fait, il est important de les mettre dans des sacs jaunes homologués DASRI.
Il est bien sûr obligatoire de trier les déchets de soins avant de les remettre à un centre de traitement. Les déchets recyclables tels que les papiers, les cartons et les emballages plastiques doivent être remis à des entreprises de recyclage. Les déchets banals, quant à eux, doivent être envoyés en centre de stockage (CSD) ou en incinération pour être éliminés. En tout cas, il est indispensable de se munir d’un équipement de protection adéquat lors de la collecte des déchets médicaux.
2ème étape : la mise en place d’une organisation rigoureuse
Comme mentionné précédemment, les établissements de soins et les laboratoires ont l’obligation de collecter les déchets médicaux à risque infectieux qu’ils ont produits. L’objectif est de veiller à la sécurité du personnel (Docteurs, infirmiers, etc.) et des personnes (Patients). Mais cela permet également de renforcer la protection de l’environnement. Quoi qu’il en soit, s’ils ne parviennent pas à respecter leur engagement, ils peuvent être passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 euros.
Dans le pire des cas, ils risquent une peine d’emprisonnement de 20 ans. Les producteurs de DASRI ont donc tout intérêt à collecter leurs déchets médicaux et à les éliminer. Afin de respecter la réglementation en vigueur, il est indispensable de mettre en place une organisation rigoureuse concernant la collecte et le tri des DASRI. En conséquence, il est obligatoire de former les personnes chargées de procéder au tri sélectif des déchets hospitaliers.
Les établissements de soins et les laboratoires qui produisent des déchets médicaux doivent établir un rythme de ramassage précis. Bien entendu, la fréquence des collectes des DASRI dépend énormément du volume de déchets à traiter. Plus concrètement, un cabinet de médecine générale ayant cumulé plus de 5 kg de DASRI par mois doit effectuer une collecte toutes les semaines.
Autrement, le laboratoire risque d’être envahi par des déchets médicaux. En revanche, si le volume ne dépasse pas les 5 kg par mois, une collecte trimestrielle devrait suffire. En outre, un professionnel de santé est responsable des déchets hospitaliers qu’il produit. Une sanction pourrait nuire au développement de son activité. Afin d’éviter le pire, il a tout intérêt à passer une convention avec des collectivités locales ou des sociétés. Grâc